Yellen devrait remplacer Bernanke, à la tête de la FED depuis 8 ans, et sera la première femme à la tête de cette institution. Le président de la FED est une des personnes les plus puissantes au monde. Qu’attendre de Yellen?
Les MBS sont principalement des créances immobilières. Ainsi la stimulation de l’activité économique par la politique monétaire devrait être accélérée en ayant un impact direct sur les prix de l’immobilier. Cependant le risque de dérapage inflationniste devient plus grand car le coût du logement est un des facteurs les plus importants de l’inflation.
Si Bernanke était un spécialiste de la gestion monétaire des crises économiques et financières en ayant consacré sa carrière académique à la crise des années 30 et à la déflation Japonaise puis son passage à la tête de la FED à la gestion de la crise des "subprimes", il revient à Yellen de relever le défi de la sortie de crise. Or Yellen est avant tout une spécialiste du marché du travail. Elle s’est notamment faite remarquer dans le monde académique pour ses travaux incorporant la psychologie des salariés sur la fixation du coût du travail et donc du chômage. Pourtant les défis qui se présentent à elle concernent avant tout la "vitesse de circulation de la monnaie". En effet, la création monétaire sous Bernanke n’avait connu aucun précédent augmentation de "M1". Pourtant, jusqu’à maintenant, plus que le risque d’inflation, c’était la déflation qui faisait peur. Pourtant Yellen devra déterminer si la vitesse de circulation de la monnaie aux USA convergera vers ce que l’on observe en Europe et dans ce cas le "tapering", la sortie progressive du Quantitative Easing", pourra se faire progressivement. Et c’est d’ailleurs ce à quoi s’attendent les marchés financiers actuellement. Ou alors l’Amérique retrouvera un fonctionnement américain et alors, d’un risque de déflation, l’économie basculera vers la peur d’un risque d’hyperinflation.